1 couple parental sur 4 se sépare dans l'année qui suit l'arrivée de bébé !Mais quel peut bien être le lien entre ce bébé-bonheur et la rupture du couple ?
Une bulle de tendresse sans bornes se forme à la naissance, l’épuisement parental n’a d’égal que le bonheur de cette nouvelle vie ! Le ravissement de la splendeur induit une forme d’affaiblissement d’énergie face à la grandeur de l’oeuvre et l’immensité de la mission à accomplir : S’occuper d’un bébé !
Les premiers jours, les jeunes parents s’appliquent à prodiguer les bons gestes, un peu dépassés par cette nouvelle réalité dans laquelle ils n’ont pas les bases.
Sachant que ce sont les fondations qui échafaudent le niveau du sentiment de confiance initialement ressenti au moment de la naissance qui va fixer et déterminer la suite de l’édification du lien parental.
La courbe d’apprentissage est éprouvante, les jeunes parents tentent de faire font ‘front commun’ pour leur cause commune : le bien-être de leur ‘invité’; et ce malgré les tumultes naturels inhérents au postnatal.
Puis, le jeune papa reprend le chemin du travail (un peu forcé car il se plait vraiment dans l’exercice de ces nouvelles fonctions). De l’autre côté, la Maman, elle, continue à s’occuper de bébé, souvent seule, toute la journée; elle passe donc de plus en plus de temps avec bébé; elle répète les gestes du quotidien; gagne en expérience en expertise; les actions sont fluides sûres; réalisées avec plus d’assurance; elle a gagné en dextérité et en habileté. Elle comprends mieux bébé : ses pleurs, ses besoins…elle s’occupe du médical, du vestimentaire, des soins du quotidien…
Finalement, elle prends en charge bébé à 100%, une sorte de routine s’installe, la maman est familière avec tout ce qui fait le quotidien de la vie parentale, elle gère la situation à merveille (ou presque), elle est au centre de l’événement, elles est indispensable, elle est centrale, elle est accoutumée, et in fin de compte : incontournable….Le mal est fait, la fissure va t-elle devenir un gouffre ?
L’écart d’expérience est irrémédiablement creusé, le papa (qui a été contraint de reprendre la travail plus tôt) a, lui, le sentiment justifié d’avoir moins d’éclat et plus de gaucherie.
La jeune maman (souvent) ne manque pas de lui dire : ‘Attend, je m’en occupe’; le jeune papa s’efface alors et laisse la totale prise d’initiative à la maman pour la gestion de l’organisation familiale. La machine est enclenchée….Le regard réprobateur n’est jamais très loin et la menace de l’injonction à ‘bien faire’ plane autour de lui…Il n’a pas droit à l’erreur (bien que moins expérimenté).
En quelques temps, une distance se creuse doucement au sein du jeune couple parental, il y a désormais : le personnage principal et le secondaire, le référent et l’aidant. Le titulaire et le stagiaire.
La maman prise par la préoccupation maternelle, se glisse à merveille dans ses nouveau habits de ‘super maman’ et tout doucement une forme de ressentiment s’installe.
Futurs parents, ne sous-estimez pas la question de la dynamique dans laquelle on aborde la parentalité, cela est peut déterminant pour la trajectoire de vie que l’on installe pour la suite.
La maman entre dans la parentalité avec une vivacité à tout crin, puis par le bouleversement hormonal et la charge mentale augmentée et le papa absent, elle s’épuise rapidement et c’est l’effet boomerang.
Il faut le dire ’Ce n'est pas naturel pour une femme de mieux s'occuper de bébé’ l’instinct maternel n’est que la préoccupation maternelle primaire (ou l’idée dans laquelle s’installe la maman dès la début de sa nouvelle vie avec bébé avec qui elle considère qu’elle est en mode ‘survie’, même si tout va bien pour son bébé).
Le système inique d’équivalence temporelle la place automatiquement dans une routine rassurante, qui fait qu’elle est plus enclin à acquérir une certaine 'expertise sur certains sujets (qui par ailleurs peut potentiellement l'empêcher de développer d'autres aspects de sa vie).
Ces décalages, offre une inégalité naissante sur un plateau d’argent à la possible rupture du couple parental.
Le congé de naissance égalitaire serait salvateur, on en est loin….Le ressentiment des inégalités de lien enclenche une souffrance paternelle, qui est quasiment jamais évoquée.
Ce décalage est un des éléments de cause des dépressions postpartum (20% des femmes) et des séparations postnatales (1 couple/4 la première année).
Afin d’éviter ce mécanisme infernal et installer au plus tôt, une dynamique de vie de famille, futurs papas, formez-vous et devenez unc copéquipier capable de réajuster ces déséquilibres !
Gilles