Le célèbre James Bowlby initie la théorie de l’attachement en 1960 : 

’Un enfant a besoin de développer une relation d’attachement avec une personne qui prend soin de lui et  l’enfant construit des représentations mentales de lui-même en tant qu’être aimé et compétent et ces représentations mentales façonnent les compétences non-cognitives, ou socio-émotionnelles, de l’enfant en augmentant sa motivation à apprendre et à explorer son environnement’. 

Tout est dit. Merci James !  Cette interaction fréquente, qualitative et proximale est le gage d’un bonne ressource mentale de votre enfant et donc de son ‘bon comportement’ car il fait office d’un apprentissage à vitesse accélérée et cette ‘nourriture affective’, dès la naissance est le besoin impérieux et le plus puissant dont nous avons tous besoin !

Ces interactions qualitatives permettent à l’enfant de se percevoir, de s’imaginer, de se projeter et finalement de devenir lui-même en choisissant plus finement qui il veut devenir.  

L’enfant, à travers l’autre se construit lui même, cette relation offre cette perspective d’un soi, de cette représentation mentale du soi. 

Le développement de l’enfant est affecté par les écran qui lui n’a rien d’interactif, ces écrans sont de la pure anti-interaction. Plus il y aura d’écran et moins il y aura d’apprentissages.

Le mécanisme qui échafaude notre construction finalement assez simple et c’est un cercle vertueux car l’enfant apprend (par l’interaction) et construit une demande forte de réitération de cette interaction pour développer toujours plus loin ses apprentissages.Bref, plus vous serez disponible dans la qualité et plus l’enfant sera demandeur et se développera. 

La capacité éducative du parent est donc un puissant facteur d’épanouissement et d’autonomie future de l’enfant, cela va aider à rompre l’idée du déterminisme social et à enjamber certaines difficultés inhérente à sa classe sociale pour s’élever ou il veut aller grâce aux compétences non-cognitives (compétences socio-émotionnelles : persévérance, coopération, souci du travail bien fait..) développés grâce à ces nombreuses interactions qualitatives. 

L’interaction est le seconde nourriture, celle qui nous permet de nous émanciper, de croire en nos rêves et de s’affranchir des quand dira t-on et des injonctions stagnantes qui nous font croire que nous sommes condamnés à rester ou nous sommes toute notre vie. 

Nous ne restons pas là, à nous enfoncer dans un marécage sans bouger, car grâce à cette projection mentale du soi, nous pouvons être lucides sur qui nous sommes et voir clair sur notre situation (prendre du recul) puis les capacités non-cognitives prenez le relais pour nous amener plus loin. (mettre en perspective)

 L’enjeu est bien plus grand que vous ne l’imaginez, cette interaction est bien plus qu’un simple socle, c’est une fusée qui nous offre la possibilité de nous propulser dans d’autres univers lors de notre passage dans la vie. C’est un ressort puissant pour relever des défis socio-économiques. 

Les neurones miroir ont une importance capitale dans cet effet boomerang de l’interaction. Le miroir nous projette dans notre développement. 

Les interactions font éclore et nourrissent les ressourcent individuelles. Plus on réussi dans un chemin propre, plus loin a confiance et plus on a envie de faire et ainsi de suite… 

Pour « nourrir » l’autre par l’interaction encore faut il être une ressource pour soi ! Commencez donc par prendre grand soin de vous !

Nous existons à travers les yeux de nos parents, puis à travers les yeux de ceux qui nous ressemblent, cela façonne notre identité et on comprend le monde à travers ces interactions. C’est donc un enjeu primordial !

Gilles Vaquier de labaume

Fondateur de l'Atelier du futur papa